Et voilà, c'est reparti.

Nouveau projet, nouvelles idées.

Cette année nous n'irons pas en guerrières à Provins. Nous irons en princesses.

Enfin!... des princesses un peu spéciales quand même. Disons que nous serons en Dames!

Lô Re a eu envie pour l'occasion d'une robe de feu proche de la belle couleur de ses cheveux.

Qu'à cela ne tienne nous voici reparties dans ce nouveau défi. Et bien oui parce que même lorsque l'on veut faire simple, comme je dis toujours, rien n'est simple dans la vie mais en couture c'est un plaisir de résoudre les problèmes en cours de route et quelle satisfaction au final.

Nous avons choisi un modèle de robe défini mais nous allons lui apporter pas mal de modifications. Notamment, la robe se trouve séparée entre corsage et jupe, et Lô Re aimerait que le devant du corsage tombe plus en pointe sur la jupe. D'autre part les manches ne sont pas du tout celles du modèle. Nous en adaptons de nouvelles en "ballon" et sans doute à crevées.

Voici quelques exemples mais je précise que nous comptions faire beaucoup plus simple dans l'idée de 3 crevées par manche!

Quelques petits essais concluants mais ce n'est pas encore ça.

Finalement Lô Re préfère abandonner l'idée des manches à crevées. En ce qui me concerne, l'idée m'a motivée pour un prochain modèle. Maintenant que j'ai trouvé ma méthode, je vais me régaler sur le modèle que j'ai en tête! Mais ce sera pour plus tard.

Après modification du patron c'est la coupe et les premiers essais sur toile histoire d'être sûres avant de couper dans le beau velours de feu.

Premiers essais de manche ballon sur Mistinguette et c'est superbe. Puis assemblage et essai sur Lô Re. Nous sommes très satisfaites du résultat.

Nous pouvons couper le velours à présent. Avec une ombre de sorcière qui plane sur la table de couture!!

Une fois les morceaux de la jupe assemblés, nous n'avons pas résisté à faire un essai rapide sur Mistinguette. 

Je me souviens m'être assise en disant "j'adore ce métier"!

Un premier essai le soir avec un bout de ruban, et la manche est déjà du plus bel effet. Mais le brocard n'est pas le bon. Nous attendons de recevoir celui que Lô Re a choisi. Un magnifique pan de soie vert émeraude. Et une fois arrivé, je ne peux résister! Je refais un essai.

Vivement le retour de Lô Re pour poursuivre cette nouvelle aventure.

A très vite tout le monde!...

Médiévalement vôtre!         

Bonjour à toutes et tous, 

Un petit aperçu des médiévales de Provins avant de vous livrer les derniers préparatifs, les costumes et tout le festival en images... et en son!!!

Le montage du film est commencé... Patience donc!

Et voilà, bientôt plus. Avec tous nos costumes faits main ainsi que nos accessoires de cuir, dont vous avez pu suivre la confection à travers nos publications précédentes.

A très vite...        

Nous voici sur le projet du bouclier de mon homme! 

Vaste projet! Du jour où je l'ai trouvé jusqu'à aujourd'hui.

Je l'ai dégoté sur internet en flânant et j'ai soudain vu ce gros bout de bois peint de blanc, mais déjà en forme d'écu et bombé.

C'était parfait pour ce que je voulais faire, d'autant plus que j'étais plutôt partie pour en acheter un, tout fait, mais cela reste assez onéreux si l'on veut un bouclier qui ressemble à quelque chose. Ce qui est bien normal car cela représente un gros travail.

Je pense d'ailleurs m'y remettre en fabriquant moi même les bases en bois, mais ça c'est une autre histoire pour plus tard!

Lorsque je l'ai enfin reçu je me suis demandé quelle idée j'allais privilégier, car évidement j'en avais des tonnes! Et puis je me suis tournée vers cette tête de lion en étain que j'avais acheté en mission il y a bien des années sur la place de la cathédrale à Amiens à un petit artisan. J'avais le projet de l'insérer dans l'écrin de velours de la couverture d'un grimoire. Finalement le bouclier est arrivé avant le grimoire et je me suis dis que c'était l'occasion de la mettre à profit.

J'ai donc fais des essais avec un morceau de cuir et je me suis lancée. J'ai ajouté quelques estampes mais nous verrons plus tard pour l'heure je dessine l'emplacement pour percer le bouclier afin de passer un fil de fer qui viendra maintenir en place la tête de lion.

Je reproduis aussi un dessin à l'échelle pour choisir à quelle distance je découpe mon bouclier en 4. .... Pas le bois! Mais bien sûr les parties de suédine que je vais prendre pour l'habiller.

Au centre je placerai mon morceau de cuir, découpé lui aussi en forme d'écu. 

  J'ai découpé des petites bandes de cuir noir pour la finition entre les pans de suédine.

  Je ne sais pas encore

 exactement où je

  placerai les estampes

  mais cette première

  disposition est 

   prometteuse!

  Après avoir dessiné la tête de lion sur mon petit patron je le reporte sur le cuir noir pour créer une bordure que je placerai sur le tour du cuir vert.

L'effet me plaît bien. Reste à couper également le molleton pour bomber un peu le dessous de cette partie sur laquelle reposera la tête en étain.

ça commence à prendre forme, n'est-ce pas?!

Allez on avance!

Premier problème! Le cuir vert a été soigneusement troué pour le fil de fer et le molleton ainsi que le cuir vert ont été agrafés sur les pans de suédine collés à la colle tissu. jusque là tout allait bien. Seulement je m'aperçoit que le fil de fer est tout simplement impossible à travailler. Solide mais impossible à serrer derrière le bouclier. Cela ne tiendra pas et ce n'est vraiment pas esthétique.

 Du coup, je fais un petit essai avec un bout de suédine restant dans mes tiroirs. C'est très concluant! Je pense que je vais chercher un peu plus solide dans le genre lanière de cuir, la plus discrète possible.

 En attendant je passe aux bordures que je vais opposer aux quartiers corrsespondants. Le noir sur le vert et le vert sur le noir!

Les bandes ont été découpées et piquées pour avoir une bordure nette et je dessine les pointillés sur le bouclier pour garder toujours la même largeur de bande au collage sur toute la longueur.

Et voilà! tout en finesse. D'abord le bas car c'est plus simple, puis le haut avec un repli à chaque angle, un peu plus dur à gérer!

Je place ensuite mes quatres bandes de cuir et j'en profite pour les fixer définitivement à l'aide des premiers clous de tapissier à leur extrémité.

Pour le moment je ne les colle pas encore. Je calcule les distances entre les clous afin de ne pas en mettre de trop tout de même! Le tour est fais.

Reste à couper les extrémités des lanières qui toucheront le tour de l'acu central pour cela tombe pil et que ce soit joli.

 C'est prêt! Je fais des marques pour la bordure noire et je la récupère pour placer les estampes "feuilles de lierre" dessus. Je pense à la fois les coller et les coudre pour être sûre que ça tienne. 

J'en profite pour placer une estampe sur le porte épée, histoire de faire un petit rappel! Avec cette épaisseur de cuir impossible de coudre donc je reprend la technique de la lanière de cuir pour attacher les feuilles. J'ai trouvé une lanière gris argent d'un mètre de long pour la tête de lion et il m'en reste un petit bout qui va servir pour le porte épée.

Ni vu ni connu! Solide et presque invisible.

Et maintenant je me lance sur la tête de lion! Il faut bien y arriver.

Je fais passer les lanières de cuir dans les trous et je forme les boucles qui tiendront la tête. Je les maintiens fermement et je fixe le tout en nouant à l'arrière. Pas si simple sur un grand pan de bois comme celui là mais on y parviens à force de patience. 

Et voilà! c'est tout de même autre chose que ce maudit fil de fer impossible à travailler.

                    Je  suis contente du résultat c'est une

         bonne chose de faite mais je suis loin d'avoir

         terminé.

          Je dois attaqué l'autre face de mon bouclier.

    Avant tout je prépare la lanière qui va permettre à

    mon homme de tenir son bouclier. 

Je me dis que l'habiller un peu ne sera pas du luxe et elle sera plus agréable et pratique à tenir. Un peu de molleton, du cuir souple et quelque rivets feront l'affaire. 

                                  
    Voilà qui n'est pas mal du tout.

  Mais il y a encore des choses à finir sur le devant.

Les estampes ont été collées/cousues sur le tour de cuir noir et il est prêt à être collé tout comme les 4 lanières qui vont le rejoindre. Tout doit coïncider parfaitement.

J'ai découpé le rectangle de cuir et le molleton qui viendront recouvrir mes liens de cuir sur l'arrière.

Comme certains clous de tapissier ont légèrement traversé le bouclier, je recouvre les bords intérieur de cuir souple noir ce qui, de plus, donnera un fini plus net!

Pendant que la colle sèche, je prépare les lanières et la boucle pour porter le bouclier sur l'épaule.

Mon molleton et mon rectangle sont placés mais je m'aperçois que si je ne veux pas renouveler l'expérience des clous qui traversent le bouclier de part en part, je dois trouver une astuce, sous peine de gâcher pitoyablement tout mon travail sur l'autre versant!  

Je redécoupe donc un tour de cuir que je place en-dessous du rectangle. En rajoutant ainsi une petite épaisseur de cuir, je ne verrai pas mes clous de tapissier se pointer de l'autre côté!

La poignée de l'avant bras est placée mais nouveau problème : le clou de tapissier ne tiendra pas à ce niveau. Cette fois-ci il y a trop d'épaisseur.

Heureusement j'avais conservé les petites visses qui maintenaient les lanières d'origine lors de l'achat de l'écu vierge. Les lanières étaient toutes vernies, rigides et franchement laides mais je me suis dis que les visses pourraient resservir. C'est le cas et je suis bien contente de les avoir. 

Par contre je ne veux pas qu'on les voit alors je triche un peu cette fois. Je place un petit morceau de cuir collé dessus et le clou de tapissier qui ne sera pour l'occasion que de la décoration!

Et voici! Allez courage, encore les lanières d'épaule à placer. On y est presque!

Je décide de procéder de la même manière histoire d'être sûre du maintien. Donc de nouveau les petites visses qui vont bien. On n'est jamais trop prudent!

Après un petit essai de portage sur le principal intéressé, je règle les différentes hauteurs possibles et je repère où percer les trous dans la lanière.

Même chose que pour les poignée, je cache les visses sous du cuir et une fois terminé, je noue la lanière sur le protège bras.

  Bon, et bien je crois bien que j'ai terminé cette fois. Ah! oui il manque encore à fixer un petit morceau de cuir à la pointe du bouclier afin de pouvoir le poser à terre sans trop l'abîmer.  

 Il faut bien avouer que j'ai plutôt réalisé un bouclier décoratif qu'un bouclier de combat, mais c'est le premier que je fais alors...

J'espère que ce post vous aura plu et je profite d'un petit séjour dans le Cantal pour faire quelques clichés médiévaux dans l'ambiance feutrée de la grande cheminée de la maison.

 Bon, le premier qui colle un coup d'épée dessus, je l'embroche! 

Médiévalement vôtre!     

Nous revoilà!

Lô Re a eu la gentillesse de faire des courses pour nous qui avons travaillé ce dernier week-end. Elle a trouvé tout ce qu'il nous fallait pour poursuivre notamment des pièces de cuir mais également des tissus et entre autre une belle laine noire pour la veste de Su Ki qui, il faut qu'on vous le dise, a toujours froid! Etant donné que même les nuits d'été sont fraîches nous avons décidé de ne pas lui confectionner comme nous une cape mais un belle veste doublée de polaire s'il vous plaît.

Comme Lô Re avait du temps, elle a bien entamé la confection de la veste, mais la couturière que je suis est un peu dure et il y a des choses à reprendre... ah lalalalaaaaa!!! Bon mais c'est pas la fin du monde. C'est juste la première fois que je dois me pencher sur le déroulement d'un patron alors que le vêtement est déjà commencé, et pour trouver l'endroit où c'est parti en sucette, ce n'est pas vraiment évident. Le challenge quoi!

Comme dit Lô Re : "Ceci est une veste!"

Oui ça fait peur mais justement, là, il n'y a pas d'erreurs!

De son côté Su Ki s'attaque au tissu des feuilles de ginkgo pour faire son Obi. La ceinture ouvragée qui viendra se placer par dessus le serre taille bleu.

Elle a d'abord fait un dessin sur papier aux mesures qu'elle souhaitait afin que cela soit harmonieux. Le morceau est ensuite découpé avec une bordure supplémentaire de 1cm environ pour les coutures. Un petit rentré vite fait avec les épingles et l'on jette un oeil sur Mistinguette juste pour voir!

Nous doublons le Obi avec un morceau de lin bleu entoilé et il ne faut pas oublier le large ruban de satin noir qui va servir à l'attacher autour de la taille. Le ruban est épinlé vers l'intérieur et les deux morceaux assemblés endroit contre endroit avec une petite ouverture prévue pour retourner le tout sur l'endroit! Les filles ont du mal avec cette notion d'endroit-envers et moi j'ai toujours du mal à l'expliquer!

Et nous ne sommes pas au bout de nos peines!

Le lin noir du hakama nous attend. Alors il faut bien avouer que là nous allons entrer dans une phase plus que stressante et donc vous comprendrez que nous n'ayons pas eu réellement le temps ni l'envie de prendre des photos. Gggrrrrrr...!!

Pour le pantalon japonais plissé nous n'avions pas de patron, seulement une charte avec des mesures, sorte de tableau de proportions en rapport avec le tour de taille et la hauteur. Après ça il fallait couper deux grands rectangles, y anoter des points avec des lettres selon des mesures bien précises et suivre des instructions toutes en anglais que je m'étais fais un plaisir de traduire quelques semaines plus tôt. Rabattre des points sur d'autres pour créer les fameux plis du hakama, voilà le secret!

Certains, à lire ces mots, sont peut-être déjà découragés?! Je vous rassure nous sommes passé à deux doigts également mais à trois filles sur le problème la réflexion est meilleur et notre Lô Re s'est montrée particulièrement efficace!

Ce qui ne l'a pas empêchée comme moi d'être un peu contrariée!!! Ras le bol de ce pantalon, non mais!

Une fois les plis cousus, maintenus sur la piqure de la taille il faut les marquer sur toute leur longueur au fer à repasser.

Là encore, Lô Re n'est toujours pas calmée et moi j'ai les nerfs qui lâchent!

Franchement sur ce coup là, la couture nous aura usées les nerfs! Mon seul regret est de ne pas avoir gardé la version miniature que j'avais faite du hakama pour montrer aux filles comment nous allions l'assembler à l'entre-jambe. Il était bien mignon mon mini hakama!

Durant toute cette frénésie, Su Ki a quand même trouvé le temps de piquer son Obi, de le retourner sur l'endroit et de le fermer avant de l'essayer sur Mistinguette. Cela commence vraiment à prendre figure. 

Et voici enfin le costume sur Su Ki. Finalement nous avons décidé qu'il était plus esthétique de rentrer le kimono à l'intérieur du hakama noir. La touche finale, la cordelette de satin noire nouée par dessus le Obi.

Il manque encore les rubans et j'en profite pour faire un essai de chapeau avec nouage à la japonaise sur le menton de ma soeur. C'est pas mal mais le chapeau est trop jaune, j'en chercherai un plus blanc, c'est une option. Passons aux finitions.

Su Ki entame le marquage des emmanchures pour y placer les rubans tandis que je montre à Lô Re la merveille des boutonnières automatiques sur la machine. Pas si facile malgré tout car il faut toutes les faire au même niveau par rapport à la bordure de manche.

Ouverture des boutonnières qui vont donc nous servir de passants pour le ruban du pas de manche.

Et voici le résultat avec le ruban sur les emmanchures, sur le bas des manches et un simple lien de lin noir sur les biceps. Nous sommes contentes même s'il reste encore du travail, la fin de la veste en laine se profile et nous avons marqué l'ourlet définitif du pantalon hakama. Il n'y a plus qu'à le piquer! Allez, on y est presque, prochaines étapes finales : les pièces de cuir et les lanières pour tenir la sabre katana sur la hanche de Su Ki. On a trouvé une combine!

Suite et fin à Provins!!!

Et oui il faut bien que je pense aussi à mon costume. J'ai commencé et avancé toute seule dans un premier temps, les soirs de semaine et parce que cela ne me pose pas de problème de travailler seule même s'il faut bien admettre qu'à plusieurs c'est un vrai bonheur!

C'est aussi très bon de se recentrer, de reprendre une habitude et un rythme de travail différent. Je me retrouve et me ressource à travers cette activité.

Je n'ai pas défini un style ou un personnag particulier pour Provins, simplement un modèle qui me plaît et j'avais envie de me faire depuis longtemps.

Le voilà :

Je suis partie sur cette base du corsage à enciolure carrée avec les larges manches, amples et lacées sur les épaules.

Avec je ferai un longue jupe agrémentée de godets pour lui donner de l'ampleur.

Mais dans un premier temps je réadapte les pièces du patron car je les trouve trop courtes et j'aimerai que le corsage descende plus bas sur le devant, par dessus la jupe.

 J'ai eu du mal à me décider pour les couleurs et les choix se sont faits un peu au hasard de mes trouvailles.

J'avais un beau lin écru assez épais et doux ainsi qu'un morceau de peau mauve parme superbe, trouvée dans les coupons de cuir à Saint Pierre!

       C'est le moment de la coupe avec d'ailleurs ici au premier plan la belle robe "Gweneline" tout juste prête à être coupée elle aussi! Son velours et son ruban qui plus tard donnerons cette petite merveille.  

La coupe du lin ne pose pas de problèmes.

Celle de la peau est plus délicate et je ne veux surtout pas gâcher ce beau morceau.

 Et même sur ce doux morceau de cuir je réussi à mettre de la toile collante pour que la partie visible ai de la tenue.

Et voilà le devant assemblé avec la doublure. Très belles coutures, je suis très contente, et pourtant je ne le sais pas encore mais cela va changer...     

Et voilà mon magnifique lin violet pour ma jupe. Bien sûr il faut aimer cette couleur mais personnellement j'en mangerai! J'adore toutes ces teintes.  Et c'est parti pour la coupe des godets.

 Pour cette jupe j'ai repris un modèle de robe de belle ampleur sur lequel je ne prend que le bas. Encore faut-il redessiner grâce à Mistinguette les morceaux manquants afin de faire une vraie taille et une vraie ceinture à ma jupe.           

Et comme je l'annonçais plus haut, j'ai finalement changé de couleur. Avec Lô Re nous nous sommes dis que le violet sur le corsage serait mieux que l'écru. Qu'à cela ne tienne, j'ai donc décousu ce que j'avais fais pour associer à mon beau cuir mauve le lin violet. Je conserve les pièces de lin écru pour faire un autre corsage tout écru pour un autre costume. Rien ne se perd, tout se transforme!

J'ai également recoupé la doublure de mon corsage dans un coton blanc cassé assez fin. J'assemble les pièces endroit contre endroit avant de les piquer, d'ouvrir les coutures et de les retourner comme une chaussette sur l'endroit. Et je suis vraiment contente du résultat.

Petit essai sur Mistinguette pour pouvoir juger de la réussite.

Il est déjà tard mais comme j'ai dépassé minuit je suis plutôt en forme et je ne peux pas m'empêcher de faire un essai avec le ruban sur l'encolure, juste pour voir ce que cela donne avant d'aller me coucher!

Noeuds celtiques violets et lavande sur fond noir, bordé d'or.

Oh je jubile, ça va être magnifique!

Le lendemain c'est un essai d'accrochage de ma peau de chèvre sur ma cape, coupée dans un loden foulé, violet lui aussi! Oui je sais je cumule mais que voulez vous on ne se refait pas!

Ce n'est pas mal mais je préfère trouver un moyen provisoire pour l'accrocher dessus car je ne souhaite pas la mettre sur cette cape de manière définitive. Il va falloir trouver une astuce. En attendant je pose le ruban, superbe celui là aussi, le long des deux pans sur le devant de la cape.

Deux semaines plus tard, heureusement que les filles sont là pour m'aider au laçage de tout mon costume car c'est finalement mon premier vrai essayage intégral! 

Les manches ne sont pas encore lacées et la jupe n'a pas son ourlet mais cela donne déjà une belle idée. Mise à part que j'ai du mal à me voir en photo, je ne regrette pas d'avoir pris plus de ruban pour en placer sur tout le tour des manches.

Une simple fibule fera l'affaire pour nouer ma cape, c'est très joli. Reste encore à lester la capuche en ajoutant une petite pièce de métal ouvragée à la pointe mais je n'ai pas encore choisi.

La suite au prochain post...

Cela avance à grands pas mine de rien. Su Ki a dessiné ses futurs manches. Un essai de tour de bras avec le papier de soie, la longueur est bonne, nous pouvons couper les tissus.

Je dis les tissus car nous faisons les manches en lin écru, comme le kimono, mais nous les doublons en lin noir comme le pantalon hakama. Cela leur donnera meilleure allure et un peu de profondeur.

Voilà les pièces de manches coupées et Su Ki nous a fait un ordonnement de morceaux de tissu à la japonaise! Attention on ne rigole plus!

Allez on enchaîne, tout le monde s'y met, le repassage pour poser la toile collante sur les morceaux du plastron de lin bleu pour le rigidifier...

... Assemblage du kimono...     

... Piqure des pièces du serre taille...  

  ...Repassage et ouverture des coutures du kimono...

... Assemblage des pièces noires de la doublure buste du kimono.

Les manches sont cousues et prêtes à être attachées aux emmanchures et les pièces de la première bande du plastron sont assemblées aussi.

On réajuste les emmanchures et on procède à un premier essayage.

Plutôt bien pour un début.

Lô Re pose les oeillets sur le serre taille pendant que je repique les emmanchures pour qu'elles soient plus courtes.

Essayage du serre taille achevé sur Mistinguette. Laçage dans le dos impeccable. Peut-être que nous remplacerons le cordon de suédine marron par un noir mais à part ça tout va bien!

Nous avons également décidé après coup de doubler l'encolure du kimono avec une bande de lin noir et c'était une bonne idée car cela donne un beau rendu assez fin.

Allez! essayage du serre taille sur le kimono avec les attaches de manches factices pour voir où nous allons les placer et de quelle couleur nous les ferons, écru ou noir.

Le costume rend bien à la taille mais il reste encore beaucoup de travail. Il faut faire l'ourlet du kimono qui doit être raccourci, les rubans à passer sur les manches et emmanchures ainsi que le fameux pantalon hakama qu'il va bien falloir attaquer! Nous ne serons pas trop de trois!

Quant aux attaches nous abandonnons l'idée. Les manches serons plus jolies directement nouées autour du bras au niveau du biceps.

 à plus tard...

Lô Re a terminé la couture de son ourlet! Pas une couture simple mais un joli motif brodé fil d'or qui n'est autre que celui fait sur l'encolure et les tours de manches de sa chemise de lin beige au fil vert. Très beau rappel tout en finesse. D'ailleurs elle aime tellement sa robe qu'elle va finir par la manger!

Quant au corset de cuir il est enfin terminé! Ouf! Quelques petites finitions, la pose des oeillets et un joli cordon de suédine pour fermer tout ça. Résultat en image. Il est tellement beau qu'il risque fort d'aller avec beaucoup d'autres vêtements.

Alors à part les ceintures et toutes les pièces de cuir prévues pour accompagner le son costume, Lô Re a fini!

Tout ce travail mérite bien une petite récompense, le tout lovée dans sa robe, son corset et deux capes l'une par dessus l'autre!

Alors histoire de s'occuper, Lô Re se lance dans la confection rapide d'un ras de cou dans les chutes de cuir chocolat de son corset. Efficace, pas cher et du plus bel effet. 

Et puis depuis le temps que l'on se posait la question pour ce fameux soufflet derrière la laçage de la chemise, nous nous sommes décidées car, par chance j'avais acheter du lin vert pour le costume de mon homme. Un vert très proche des broderies de la chemise de Lô Re. Pourquoi s'en priver? Un petit morceau bien placé, une couture invisible et l'on peut dire à présent que la chemise est parfaite.

Bon maintenant il est temps d'aller voir ce que devient Su Ki, concentrée sur les calculs précis des manches et de sa ceinture. Et oui, la couture, c'est aussi et surtout de la géométrie!

à très vite... 

Alors nous disions donc... Costume médiéval japonais!

Encore un nouveau défi. Du sur mesure inventif!

Un costume traditionnel japonais et sa touche médévale "fantasy". C'est la première fois que j'initie ma petite soeur à la couture et j'espère que, faute d'en faire une passion comme moi, cela lui plaira de confectionner elle même son costume. C'est bien parti en tous cas.

Voici les quelques inspirations que nous avons glaner et que Su Ki aimerait adapter pour elle.

Le principe étant d'avoir un hakama noir, pantalon traditionnel japonais plissé avec un kimono court en lin beige bordé de noir aux emmanchures courtes et droites et des manches lacées au kimono ou bien attachées autour du bras. Une ceinture assez large faisant office de plastron serre-taille, puis encore par dessus une seconde ceinture plus fine et travaillée, le obi. Puis encore par dessus viendra se nouer une cordelette de satin noire. Voilà pour les grandes lignes. Au travail!

Le lin noir pour le Hakama a été lavé et adouci à froid à l'assouplissant écologique. Il sèche gentiement tout le long du couloir et attend son heure!

La table est prête pour l'accueillir mais ce n'est pas pour tout de suite. Même moi je rechigne à m'y mettre, c'est à la fois simple et compliqué! Ces histoires de plis japonais m'inquiètent et pour le moment je préfère que nous nous penchions sur des choses plus simples et plus facile pour commencer. Sinon c'est un coup à dégouter les novices!

Nous allons nous occuper du kimono que nous déclinerons en version courte. Les pièces de patron sont déjà découpées et Su Ki va pouvoir les épingler sur le lin écru qu'elle a choisi. 

 Mais avant tout il faut mettre Mistinguette aux mensurations de la miss! Une petit étreinte pour vérifier si c'est bien la bonne hauteur et c'est bon. Elle peut commencer à épingler le patron sur le mannequin afin de l'adapter à ces mensurations si nécessaire. 

Sur Mistinguette nous avons déterminé la longueur du kimono et une fois les mesures prises nous les rapportons sur le papier pour raccourcir les pièces de patron. Et c'est parti pour la coupe!  

Temps que nous y sommes, nous attaquons le lin bleu pour couper les pièces du plastron. Une ceinture large, un peu comme un serre taille qui viendra se placer par dessus le hakama et le kimono.

Au passage dans les chutes de lin, Su Ki s'est confectionné un tour de cou et un protège-poignets version mitaines avec un avant goût japonais!

 Le kimono a également été repris sur les emmanchures car nous les voulons très courtes, sans l'esquisse d'une manches. Les manches sont désolidarisées du kimono et commenceront à la hauteur du biceps. Pour cela nous inventons totalement, donc le dessin sur mesure s'impose, pendant que Lô Re a terminé son ourlet et son corset de cuir!

à bientôt...  

Nous y revoilà!

Sur le dernier week-end, celui de Pâques, nous avons enchaîner 5 jours de couture acharnés à trois filles dans le salon. Mais il y a eu les jours précédents et les week-end suivants! Bref, le moindre temps disponible est consacré à la couture pour Provins.

Beaucoup de travail en perspective et notament le fameux corset de cuir de Lô Re à finir. Pas qu'une partie de plaisir! On s'est d'ailleurs demandé plus d'une fois pourquoi nous nous étions lancé dans un tel projet mais, à La Bobine Enchantée, on fini ce qu'on commence!

 Nous sommes parties d'un modèle déjà existant. N'allez pas croire que nous trichons! Il s'avère que c'est bien plus difficile d'adapter un patron sur mesure de cette façon. Il faut recréer les pièces l'une après l'autre et un peu plus courte car le modèle de départ n'est pas tout à fait comme nous le souhaitons.

Une fois toutes les pièces dessinées, c'est parti pour la coupe de la suédine. Le corset sera en cuir et doublé de suédine. Nous allons d'abord assembler les morceaux de suédine afin d'être certaines que tout coïncide lorsque nous passerons au cuir. Le stress monte!

Voilà ce que cela donne en premier lieu sur la robe de Lô Re.

Nous sommes assez contentes même s'il y'a quelques petits ajustements à effectuer.

Nous commençons également à vérifier ce que cela va donner avec les baleines. 

Allez, il faut bien se lancer un jour ou l'autre, c'est parti pour la coup du cuir. Pas de droit à l'erreur.  

Tout va bien? Alors assemblage à la machine avec l'aiguille spécial cuir attention les yeux... et les doigts!

 Une fois tous la partie cuir cousue, il faut maintenant l'assembler avec la doublure en suédine. A chaque séparation il faut effectuer deux coutures en surpiqure sur le cuir pour pouvoir passer chaque baleine. Et là... c'est le drame! Lô Re a trop peur!! 

 Allez on y va, en vérifiant après chaque piqure que toutes les coutures sont bien les unes en face des autres ce qui n'est pas toujours gagné! Mais les rattrapages font partis du métier!

 Et c'est pas mal du tout!

 Il faut penser à finir la cape de Lô Re aussi. Son ourlet n'est pas fait.

C'est la fin du corset de cuir. Dernières lignes droites avant l'ultime essayage.

 Il reste encore quelques modifications à faire et il faut poser les oeillets. Mais au bout d'un moment certains vêtements ou certains travaux sont tellement prenants qu'il vaut mieux les laissser un temps de côté pour mieux y revanir plus tard.

Il est temps de s'occuper de l'ourlet de la robe verte! J'ai réussi à le marquer sur toute sa belle ampleur malgré les gesticulations de miss Lô Re! Pas évident de rester en place sans bouger! Pendant qu'elle va coudre son ourlet, j'aide Su Ki à démarrer son costume! Pour elle nous nous lançons dans une autre aventure tout aussi passionante. Un costume médiéval  japonais, revu et corrigé à son goût. Nouveau défi au prochain épisode! 

 A tout de suite...

Couture quand tu nous tiens!...

L'année dernière, j'ai eu le plaisir de redécouvrir la petite cité médiévale de Provins au moment du festival médiéval. Le thème était celui des bâtisseurs. Nous ne sommes restés que le samedi mais c'était déjà merveilleux. Je n'avais pas prévu de m'y rendre costumée, mais sachant l'entrée moins cher pour les gens vêtus à la mode médiévale et sachant que nous avions, mon homme et moi des costumes tous prêts que j'avais confectionnés pour le mariage médiéval d'un couple d'amis, cela aurait été dommage de se priver de ce plaisir. Nous avons d'ailleurs eu notre petit succès. 

Beaucoup de costumes et de stands sur le marché médiéval m'ont inspirée et nous nous sommes promis de revenir l'année suivante avec des amis pour profiter en bande costumée d'un week-end entier dans Provins.

Dernièrement j'ai donné envie à une super amie de vivre l'aventure avec nous. Du coup nous avons cherché l'inspiration ici et là et lorsqu'elle a trouvé le modèle qu'elle voulait nous nous sommes mises au travail. Le deal : je lui apprend la couture et nous faisons son costume et le mien ensemble.

Soit dit en passant mon amie savait déjà pas mal de choses en ce qui concerne la couture! Quant à moi, j'ai découvert le plaisir de travailler à deux. Les choses vont plus vite, d'une part, mais c'est une chose agréable de ne plus être seule et paradoxalement d'apprendre à se discipliner, se taire, se concentrer, ce qui est toujours un peu difficile pour moi qui ai tendance à pipeletter et à m'éparpiller un peu... beaucoup même!

C'est un véritable échange, un partage de connaissances, d'idées et de solutions que l'on s'apporte mutuellement. C'est très enrichissant pour nous et pour le résultat de ce que nous avons entrepris. C'est du sur mesure. Cette fois on être dans la cour des grands. On ne rigole plus! Ou plutôt si, au contraire, on s'éclate. Je ne trouve pas d'autres mots! Et se retrouver pour travailler ensemble sur ces costumes, cela nous met en joie!

Alors pour vous, quelques petites étapes. Oui parce que quand nous travaillons, nous ne pensons pas toujours à prendre des photos. On ne peut pas être partout! Cependant il faut y penser, c'est important et utile, car parfois on oublie et on est bien contentes de se souvenir de la façon dont on s'y est prises pour tel ou tel souci à résoudre. Et puis cela fait des souvenirs! Pour avoir l'impression que l'on avance, rien ne vaut le "avant-après"! Alors c'est parti!

Nous avons décidé de faire deux robes l'une par dessus l'autre. Ou plutôt une fine chemise de lin écru à manches longues en pointes, que l'on pourra remonter avec des laçages, et une robe verte à manches courtes lacée devant par dessus. Viendra ensuite un corset de cuir et bien sûr tous les accessoires nécessaires pour agrémenter le tout, ce qui d'ailleurs prend le plus de temps. Ah! les finitions!...

Nous voici avec la chemise et ses premiers pans enfin assemblés. C'est l'essayage et la reprise des coutures sur mesure. Nous décidons également d'un laçage devant qui n'était pas prévu mais peu importe. Soyons folles!

Les premières manches sont cousues avec un passant pour les futures lanières et agrémentées d'une petite broderie décorative sur leur bordure. La robe prend tout de suite une nouvelle dimension.

Dernier essayage. Le soufflet de devant à été coupé après maintes réflexions et un laçage provisoire est passé pour voir ce que cela donne.

Résultat satisfaisant. La cliente est contente!

   Le laçage final, vert clair assorti aux broderies. Une manche relevée, l'autre lâchée. Et la future cape qui se profile dessus sur le cintre!

À présent on attaque la seconde robe. Il faut composer sur la coupe du tissu vert car nous manquons de largeur. La robe que nous voulons faire n'en a pas l'air mais elle a de l'ampleur. Qu'à cela ne tienne, nous coupons droit dans le dos et nous ajoutons un godet pour récupérer de la largeur sur le bas de la robe. Choix qui s'avère très joli! L'improvisation fait des miracles chez la Bobine Enchantée!

    Et puis notre fidèle petit sanglier aux pattes aimantées, récupérateur d'épingle nous est indispensable. Drôle de hasard quand on sait le sanglier symbole de savoir et animal sacré chez les celtes. Une jolie référence médiévale!

      Premier essayage sur l'envers de la belle robe verte. Reprise des couture. Très peu à vrai dire. Elle tombe déjà très bien par dessus la chemise de lin. Là encore on improvise la coupe sur mesure sur le devant du corsage pour le future laçage, parementure comprise. 

      La miss au travail sur sa robe. Dans sa chemise de lin, elle est concentrée. Pas droit à l'erreur pour la couture des soufflets sous les bras. Ils donnent de l'aisance aux emmanchures mais leur assemblage avec la robe est une opération délicate. Mais elle a prit le coup de main et le résultat est impeccable!

    La robe a été fendue. La parementure a été posée et avec elle les anneaux de laçage qui vont être pris dans la couture. Ne pas oublier de les mettre à l'envers! Penser retournement! Visualiser le résultat!

Un beau tombé pour ce lin vert émeraude. Les manches ont été un peu raccourcies, l'encolure est cousue, la parementure également et les anneaux ont été ajustés pour être les uns en face des autres. Le laçage est fait.

    À présent il va falloir s'atteler à la pose délicate du ruban sur les tours de manches et l'encolure ainsi que sur les deux bords du laçage. 

  Voilà la merveille que nous avons reçu. Le même vert que la robe, le même écru que la chemise, le même marron chocolat que les laçages et le cuir du futur corset. C'est trop beau! Nous sommes déjà en admiration. Il ne reste plus qu'à le poser.

C'est une chose qui a l'air simple et rapide à faire! Que nenni!

Il s'agit encore une fois d'une opération délicate. Si l'on veut bien faire les choses bien entendu! Comme par exemple, gérer au mieux les angles de l'encolure et faire en sorte que les jointures du ruban restent esthétiques et harmonieuses.

           Et là tout se transforme!             

     ... Et là nous devenons folles!

Et voilààà!...

Nous sommes loin d'avoir totalement fini mais nous avons bien avancé. Et se lancer des fleurs de temps à autres cela permet de continuer sur de bonnes bases. En tous cas une chose est certaine : Le ruban ça change tout! On a la sensation de passer d'une simple robe paysanne à une vraie toilette de châtelaine, ou presque, il manque encore des choses!

La suite dans les prochains posts et pour le plaisir un dernier petit "avant/après".

À bientôt...